Orbital Paradigm: Construire une Voie Moins Chère vers la Rentrée Spatiale
Après deux décennies passées dans le secteur aérospatial européen, Francesco Cacciatore a fait un acte de foi en fondant Orbital Paradigm. Sa motivation ? Le désir de construire quelque chose de tangible, une solution à l'un des défis les plus difficiles de l'industrie aérospatiale : la rentrée atmosphérique. Avec son cofondateur, Víctor Gómez García, ils se concentrent sur la construction d'une capsule de rentrée, ouvrant ainsi de nouveaux marchés pour les matériaux créés en apesanteur. C'est un pari audacieux, et je trouve leur ambition tout à fait inspirante.
Imaginez ceci : une équipe de seulement neuf personnes, avec un budget de moins d'un million d'euros, construisant une capsule de test appelée KID. Ce minuscule vaisseau spatial, pesant environ 25 kilogrammes, est un tremplin vers leur future capsule spatiale réutilisable, Kestrel. C'est fascinant de voir comment ils parviennent à faire autant avec si peu. Il semble qu'ils soient sur la bonne voie !
Leur première mission de démonstration compte déjà des clients intéressants, dont Alatyr, en France, et l'université Leibniz de Hanovre, en Allemagne. À ce jour, Orbital Paradigm a obtenu un financement de départ de 1,5 million d'euros, ce qui, dans l'industrie spatiale, est une somme relativement modeste. Mais les contraintes peuvent engendrer l'innovation, et je pense que c'est peut-être le cas.
Au départ, ils avaient envisagé la robotique spatiale. Cependant, les clients potentiels n'ont cessé de souligner leur besoin de voyages orbitaux répétés avec retour. Cacciatore a fait remarquer que de nombreuses institutions et entreprises aimeraient effectuer entre 3 et 6 vols par an. Je les comprends tout à fait ! À mon avis, les possibilités sont énormes !
Au lieu de construire quelque chose d'énorme comme le Dragon de SpaceX, Orbital Paradigm a opté pour une capsule plus petite. Cette approche leur permet de se concentrer sur la charge utile elle-même plutôt que sur la destination. Il s'agit d'efficacité et de répondre à un besoin spécifique, ce qui est intelligent, à mon avis.
Le marché du retour orbital est de plus en plus encombré, avec des entreprises comme Varda Space Industries qui ont déjà réalisé des rentrées atmosphériques commerciales. Alors que les jeunes entreprises américaines bénéficient d'un financement gouvernemental pour les essais hypersoniques, Orbital Paradigm doit être plus ingénieuse, en construisant pour vendre dès le départ. Cette ténacité pourrait être leur arme secrète. Par exemple, ils construisent leur solution en fonction des demandes réelles des clients !
Leur premier lancement est prévu dans environ trois mois avec un fournisseur de lancement qui n'a pas été divulgué. KID transmettra des données et résistera à la rentrée atmosphérique, dans le but de signaler sa présence avant d'amerrir dans un lieu non divulgué. Je pense que tout cela est une question de tests. Nous devons attendre de voir comment cela se passe. Je suis très curieux !
La deuxième mission, prévue pour 2026, mettra en vedette un Kestrel réduit, avec un système de propulsion et un parachute. Ils viseront les Açores, où le Portugal est en train de développer un spatioport. Je pense que ces petites étapes les mèneront à leur objectif.
Cacciatore est fier des réalisations de son équipe, mais il reste les pieds sur terre. "Tant que nous ne volons pas, nous n'avons pas fait grand-chose", a-t-il déclaré. Et c'est tellement vrai. En fin de compte, tout se résume à l'exécution.
1 Image de Rentrée Spatiale:
Source: TechCrunch